Installer une ventilation double flux en rénovation, c’est simple avec Dorémi !

Installer une ventilation double flux en rénovation, c’est presque tout le temps possible ! 94 % de nos projets en ont une, car c’est un incontournable de la rénovation performante. En plafond, en pieuvre, sur le sol, on vous dit tout sur le comment et le pourquoi, et vous allez voir, ce n’est pas si compliqué, c’est juste un changement d’habitude ! On parcourt aussi quelques idées reçues pour voir ce qu'il en est réellement.

Pourquoi ventiler son logement ?

Il est nécessaire d’extraire l’air des logements pour évacuer les polluants et l’humidité. La crise du Covid a mis en lumière la nécessité du renouvellement régulier de l’air neuf dans les salles de classe, mais il en va de même dans les logements et surtout dans les chambres où nous passons une très grande partie de notre vie.

La norme française (DTU 68.3) date de 1983 et impose un débit minimum qui n’est pas suffisant pour assurer une bonne évacuation des pollutions intérieures (CO2, humidité, COV dans les colles des meubles la peinture, etc.). En effet, il faut savoir que l’air intérieur est jusqu’à 8 fois plus pollué que l’air extérieur !

Chez Dorémi, on place la qualité de l’air intérieur au même niveau que l’objectif de faibles factures de chauffage. La ventilation double-flux est alors le meilleur compromis : récupération de la chaleur extraite pour préchauffer l’air soufflé et bon taux de renouvellement d’air pour assurer la santé des occupants (0,6 volume par heure en permanence). Pour en savoir plus sur le référentiel et les groupements d'artisans Dorémi, c'est par ici !

Les idées reçues sur la ventilation double flux :

Les ménages peuvent être réticents à l’installation d’une ventilation, et plus particulièrement d’une ventilation double flux, car de nombreuses idées reçues circulent.

« La VMC fait trop de bruit » !

 FAUX ! 

En suivant ces quelques règles simples, la ventilation double flux conservera le confort acoustique des occupants :

• Une centrale placée à l’écart des pièces les plus calmes comme les chambres donc dans les pièces de vie ou de passage ;
• Une centrale fixée sur un mur porteur ou sur un sol avec tapis anti-vibration (et non une cloison légère) ;
• Une vitesse d’air dans les conduits inférieure à 3 m/s ;
• Des pièges à son peuvent compléter le tout entre la centrale et le réseau de soufflage.

 

« Avec une VMC, on ne peut pas ouvrir les fenêtres » !

 FAUX ! 

Les habitants qui apprécient d’ouvrir leurs fenêtres de temps en temps peuvent conserver cette habitude, et ça ne posera pas de problème à la double flux. Les témoignages d’habitants équipés de double flux sont unanimes : « l’air est plus sain », « plus pur », « il n’y a pas de mauvaise odeur dans la chambre le matin… ». Ils ressentent moins le besoin d’ouvrir les fenêtres.

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« Il va y avoir beaucoup de gaines partout ! »

 VRAI ! Mais... 

Avec le réseau de soufflage en plus du réseau d’aspiration, on augmente le nombre de gaines par rapport à une VMC simple flux. Pas de panique ! Il existe des solutions pour que ça passe inaperçu en fin de travaux. Chez Dorémi, on utilise beaucoup les couloirs pour faire passer les réseaux dans des faux plafonds. Ça suffit pour distribuer dans une large majorité des pièces et on peut en profiter pour proposer au client un bel éclairage de leur couloir. Quand le couloir ne suffit pas et qu’il faut traverser une pièce, les artisans peuvent proposer un soffite avec là encore un habillage esthétique comme un éclairage led.

APRÈS : les systèmes sont cachés dans le faux plafond. Les caissons de distributions resteront accessibles avec des trappes de visite.

En savoir plus dans cet article : Rénovation énergétique et esthétique : pas antinomique !

Convaincu.e.s ? Allez c’est parti, on rentre dans les détails du pas à pas !

Comment installer une ventilation double flux en rénovation ? Le pas à pas

Quels sont les éléments qui constituent la ventilation double flux ?

Dans une maison, une ventilation Double Flux est constituée de plusieurs éléments :

• Une centrale de ventilation murale ou en plafond ;
• 2 caissons de répartition, un pour l’air neuf, un pour l’air vicié ;
• Les réseaux de distribution ;
• Les éléments de réglages et les atténuateurs acoustiques ;
• Les bouches : soufflage et reprise (de toutes les formes et couleurs imaginables).

 Prenons un cas concret 

Prenons l’exemple d’une maison moyenne de 100 m2 sur un niveau avec une hauteur sous plafond de 2,5 m.

Étape 1 : je cherche l’emplacement de la centrale.

1. Je cherche un endroit central pour limiter les longueurs de conduits et ainsi auto-équilibrer mon réseau (autant de perte de charge dans chaque branche) ;
2. Je cherche un endroit en volume chaud de préférence ;
3. Comme vu précédemment : dans une pièce de vie ou de passage, mais pas sur le mur d’une chambre pour limiter les nuisances sonores ;
4. Qui repose sur un mur porteur ou un tapis anti-vibration (pas sur une cloison) ;
5. Facilement accessible par les habitants pour changer les filtres et pour assurer la maintenance ;
6. Raccordable au réseau d’eau usée pour les condensats (très important !) ;
7. De la taille d’un mini-bar.

Dans notre exemple, plusieurs choix s’offrent à nous :

• Le plafond de la salle de bain ;
• Le plafond des toilettes ;
• Le placard du couloir au centre de la maison. (cas qu’on va retenir pour l’exemple).

Le choix définitif devra être validé avec les clients (ne pas condamner un placard, très utile au quotidien) !

Étape 2 : je positionne l’amenée et le rejet d’air en façade ou en toiture.

Idéalement, les deux bouches sont éloignées l’une de l’autre pour ne pas aspirer de l’air vicié à la place de l’air neuf. Si ce n’est pas possible, utiliser une plaque spécifique avec déflecteur.

1. Positionner l’amenée d’air en façade (si c’est en toiture, éviter une prise d’air trop chaud l’été pour limiter l’inconfort), à l'écart des pollutions (conduit de fumée, d’un parking ou du barbecue du voisin…) ;
2. Positionner le rejet d’air façade ou toiture, à l’écart d’une fenêtre ;
3. Je calcule la longueur de ces réseaux qui sera en gaine rigide.

Étape 3 : tracer les réseaux d’aspiration d’air des pièces humides et de soufflage vers les pièces sèches.

C’est l’étape où je cherche à optimiser (limiter) la surface de faux plafond pour distribuer au mieux toutes mes pièces :

1. Je positionne sur plan les bouches d’aspiration dans les pièces humides (toute pièce avec un point d’eau) et les bouches de soufflage dans les pièces sèches (chambre, bureau, séjour, salon…) ;
2. Je positionne les 2 caissons de répartition au plus près de la centrale et de manière accessible pour la maintenance.
3. Je trace les réseaux semi-rigides entre les bouches et le caisson correspondant.
4. Je vérifie que mes réseaux de soufflage et reprise ne se croisent si besoin de limiter la hauteur du faux-plafond !
5. Si les réseaux traversent des parois délimitant le volume chauffé et étanche, je prévois les solutions pour assurer l’étanchéité à l’air du projet.

Étape 4 : Je dimensionne mes équipements.

1. Je cherche le débit de ma centrale. Pour notre maison de 100 m2 et de 2,5 m de hauteur sous plafond avec un renouvellement d’air à 0,6 volume par heure, j’obtiens : 100 x 2,5 x 0,6 = 150 m3/h. C’est le débit d’air soufflé et repris, à répartir dans chaque pièce.

2. Je répartis ce débit de 150 m3/h entre les différentes pièces de chaque réseau (soufflage/reprise) et vérifie que je respecte bien l’arrêté du 24 mars 1982 et le DTU 68_3.

3. Je majore ce débit de 50 % pour définir la plage de ventilation de la centrale, soit 150 x 1,5 = 225 m3/h. Je choisis une centrale de ventilation double flux avec un débit maximal supérieur ou égal à 225 m3/h.

Aspiration :

Cuisine	Salle de bain	Toilettes	Total
90 (ex : 3x tuyaux 75 mm)	30 (ex : 1x tuyau 75 mm)	30 (ex : 1x tuyau 75 mm)	150

 

Soufflage :

Chambre double	Séjour	Bureau	Total
50 (ex : 2x tuyaux 75mm)	75 (ex : 3x tuyau 75 mm)	25 (ex : 1x tuyau 75 mm)	150

 

4. J’identifie mon besoin en éléments spécifiques :

• Atténuateurs acoustiques ;
• Modules d’équilibrage pour les réseaux très proches ou très éloignés de la centrale ;
• Bouches à longue portée pour les bouches placées au-dessus des portes.

5. J’établis mon bon de commande avec tous les éléments du réseau. Tout doit être listé, de la bouche de prise d’air extérieure à celle du rejet, en passant par tous les éléments du réseau, y compris les solutions de fixation ou les éventuels calorifuges.

Comment choisir un caisson ?

Quelles sont les caractéristiques techniques des caissons du marché (rendement, taux de fuite, volume) ?

Toutes ces informations sont disponibles sur le site de fiabitat avec même la possibilité de télécharger un fichier Excel pour comparer les caissons entre eux.

La mise en service de la ventilation double flux

Et enfin, pour les premières mises en service, les marques proposent généralement un accompagnement. Dorémi peut fournir des outils pour aider à la mise en service. Vous souhaitez contacter les référents techniques de Dorémi ? C'est par ici !

Je contacte Dorémi

Quelques astuces pour finir :

On utilise des gaines semi-rigides pour la qualité de l’air/limiter les pertes de charge.

On calorifuge les réseaux si exceptionnellement, ils doivent être en volume non chauffé, tout particulièrement les réseaux d’extraction (condensation de l’air humide et chaud).

On bouche les réseaux jusqu’à la mise en service pour ne pas les encrasser avec les poussières de plâtre par exemple !

 

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